Table basse tripode Bow Wood Steiner

Très belle table basse tripode Bow Wood Steiner. Ici, il y a la paire, afin d’entourer le canapé. Charles Steiner, ébéniste roumain né en 1894 à Bucarest, attiré par Paris comme nombre d’artistes et d’artisans de talent, ouvrait en effet son premier atelier non loin de là, dans les années 1920. Le faubourg était alors plus réputé pour la qualité de ses fabrications que pour l’audace de ses meubles. La société Steiner est créé en 1926. La première création de Charles Steiner détonne. Ce fauteuil club hésite entre le style anglais des Chesterfield et l’audace Art Déco typique de l’époque. Le génie de Charles Steiner perce au travers de la relecture inspirée de confortables classiques, soulignant bien sa façon toute particulière de jouer avec les codes sans aller à la rupture. Charles Steiner perçoit très tôt l’importance des mouvements modernistes et fonctionnalistes. En signant le fauteuil bridge Constance en tubes métalliques chromés, il s’inscrit dans le sillage d’un Le Corbusier – avec lequel il entretiendra une correspondance – ou d’un Mallet-Stevens. Néanmoins, Charles Steiner continue d’explorer les possibles offerts par le fauteuil club. Il s’attache ainsi les services d’un jeune créateur visionnaire, Etienne-Henri Martin, avec lequel il conçoit, en 1937, le SK140. Son fils Hugues prend les rênes de l’affaire familiale en 1948, au décès de son père. Steiner prend ainsi le tournant de la modernité. Hugues Steiner s’entiche du design scandinave. Il développe ainsi la gamme Bow Wood (littéralement bois courbé), dont l’esthétique pure n’est pas sans rappeler les plus belles réalisations du Finlandais Alvar Aalto. La fibre artistique d’Hugues Steiner le conduit à s’entourer de jeunes talents, à commencer par Pierre Guariche. Ainsi est née cette superbe table basse tripode Bow Wood Steiner. Ou encore le fauteuil Bow Wood. En 1951, il signe plusieurs icônes du design. Tout d’abord la chaise Tulipe, puis la chaise Amsterdam composée d’une coque en bois posée sur un discret piètement métallique. Inspiré par Charles Eames, il développe l’un de ses chefs-d’œuvre : le fauteuil Vampire. Sur sa lancée, Steiner continue à s’attacher les meilleurs talents de cette nouvelle vague du design. En 1958, René-Jean Caillette dessine la chaise Diamant et Joseph-André Motte le fauteuil 770, aux proportions savamment calculées. Au cœur des Trente Glorieuses, ces trois décennies de croissance ininterrompue qui ont suivi l’immédiat après-guerre, les Français s’enthousiasment pour les lignes sobres et élégantes. Steiner signe ainsi de véritables succès. La popularisation des téléviseurs s’accompagne par ailleurs d’une révolution des salons. Le designer Michel Mortier adapte ainsi le mobilier de la marque aux nouvelles habitudes des Français avec le confortable canapé Teckel, capable d’accueillir toute la famille. La fin des années 60 s’accompagne d’une révolution des mentalités. Le design s’empare lui aussi de ce désir de changement. Steiner rompt avec le classicisme et flirte avec l’impertinence. L’atelier de création devient un laboratoire de tendances. La marque s’entiche de Kwok Hoï Chan. Son fauteuil Zen semble en apesanteur, les chauffeuses Chromatique sont modulables à l’infini, la chauffeuse Limande impose son esthétique novatrice. Claude Courtecuisse rejoint lui aussi l’équipe Steiner pour des créations originales. A l’aube des années 1980, Hugues Steiner s’aventure dans la haute-couture en s’associant à Pierre Cardin. Ce dernier travaille les meubles comme des sculptures et les draps de tissus précieux aux motifs audacieux. Après cette collaboration, Steiner s’attache à établir les codes d’un néo-classicisme, peaufinant des modèles savants. Cette alchimie inédite associe confort irréprochable et pureté formelle. Les modèles Mandala, Ikeda et Equinox. Dans les années 2000, Steiner fait souffler un vent d’audacieuse créativité sur sa collection et s’entoure de créateurs reconnus et emblématiques tels que Ora-ïto, le studio Memo, Victor Boëda, C+B Lefebvre, ou Eric Gizard. Chacun apporte sa signature pour asseoir un style unique, l’art de vivre à la française et rappeler que Steiner est avant tout un laboratoire de tendances.

table basse tripode Bow Wood Steiner

hauteur: 56 cm

structure en bois et plateau supérieur recouvert de formica

circa 1950

3 Commentaires

  1. archambault

    Bon jour combien vendez vous les tables bow wood a l unité cdlt

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  2. Arturo Gomez

    Je voudrais connaître le prix et les messures de cet article.
    Merçi beaucoup

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    • Lampodrome

      Bonjour. Je suis actuellement en déplacement . Je vous donnerai les mesures semaine prochaine . Cordialement . Lampodrome .

      Réponse

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